Le récit commence aux temps immémoriaux de l’Egypte antique et des Pharaons Noirs du Soudan, en remontant les siècles avec des photographies prises au cours de mes voyages, à la recherche des ruines mystérieuses et fabuleuses comme autant de traces laissées par ces lointains ancêtres, vestiges de civilisations prestigieuses, témoignages architecturaux de cultures oubliées. Des lieux encombrés d’écroulements, de restes de monuments jadis grandioses, aujourd’hui amoncèlements détériorés, délabrements. Le film, qu’on peut voir ici dévoile une suite de séquences surgissant de ma mémoire, rassemblées pour animer le rêve de cités perdues, de théâtres, de tombeaux grandioses, de nécropoles solitaires, sarcophages debout ou brisés, débris de pierres, amas de décombres dans la végétation. Villes fantômes abandonnées, temples dédiés à d’anciens cultes, colonnades effondrées ou plus récents, mosquées, abbatiales aux restes impressionnant dont témoignent de gigantesques pans de murailles. La vidéographie est rythmée par les sons et les voix de la composition de Luigi Nono Caminentes… Ayacucho, son cheminement guide la trajectoire et les mouvements du film et laisse apparaître les entremêlements de ruines, combinaisons d’où surgissent des reconstructions fragiles et fugaces. La musique dynamique et dramatique à la fois nous entraine puissamment à traverser les vestiges d’un univers onirique. (extrait)
Dans le sillage des ruines